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Curiosités au fil de la plume
9 novembre 2014

"Look, collect & send" ou comment revisiter le concept de la carte postale

Amis lecteurs, bonjour !

J'ai envie de vous parler aujourd'hui d'une idée découverte sur un blog que j'aime beaucoup lire, Complètement flou, qui raconte la vie d'une Française à Milan

En fait, le principe est très simple ("look, collect and send") et l'idée est audacieuse. "Revisiter" est un concept à la mode. Pourquoi toujours envoyer des cartes postales ? Bon, il est vrai qu'il y a maintenant les sms, skype, etc. Mais le plaisir de recevoir quelque chose de concret des gens que vous aimez est toujours intact. A l'heure d'internet et des réseaux sociaux, le concept de la carte postale est un peu éculée. Certains comme Joe Velluto ont eu l'idée d'un projet pour "Primaproduzione" (première production en français). Il s'agit de mettre n'importe quoi qui vous fait penser à la ville ou au pays visité dans une enveloppe et de l'envoyer à votre famille ou à vos amis. Oui, j'ai bien écrit "n'importe quoi" !

Avant, on prenait le temps d'écrire de jolies cartes postales que l'on envoyait consciencieusement à toute sa famille et à ses amis. C'était un exercice long mais finalement très agréable, car il y avait plein de choses à faire, à commencer par le choix des cartes postales. Ah, choisir une carte postale, c'était toute une histoire ! Est-ce que celle-ci ira pour oncle Untel ou pour Mme Untelle ? La difficulté consistait à trouver une carte postale qui nous plaise, plaise à nos parents et plaise aussi au destinataire. D'année en année, surtout si vous alliez toujours en vacances au même endroit (comme dans ma famille), le choix se raréfiait et vous courriez le risque d'acheter une carte postale que vous aviez déjà envoyée un an ou deux ans plus tôt. Que je l'ai fait ou non, je n'ai jamais eu de critiques dans ce sens. Après tout, c'est l'intention qui compte.

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Je me souviens aussi que nous achetions toujours plus de cartes postales que nécessaire, car le marchand faisait une offre très intéressante. Par exemple: "1 pour 0,30€ ; 10 pour 2,50€". Et voilà comment nous nous retrouvions chaque fois avec une ou deux cartes postales inutilisées qui s'en allaient rejoindre la boîte des cartes en vrac: cartes de voeux et cartes postales mélangées. Chaque année, nous rachetions des cartes postales et avions complètement oublié que nous en avions quelques unes qui se morfondaient à la maison depuis 300 jours et que nous aurions pu glisser dans une valise entre un t-shirt et un maillot de bain. 

Ecrire la carte postale était aussi un moment privilégié. Chez nous, on les écrivait généralement après le déjeuner quand les petits faisaient la sieste, mais il nous est arrivé de nombreuses fois de les écrire à la gare au moment de prendre le train. Les rares fois où nous allions au restaurant, nous les emportions pour les écrire là-bas, entre le moment où le serveur avait pris la commande et où les plats arrivaient. Nous n'avions évidemment jamais le temps de les remplir, mais cela nous faisait rire, car il fallait ranger la carte et le stylo en vitesse...

Quant à l'écriture en elle-même, chacun avait sa manière de faire. Quand j'ai commencé à apprendre à écrire, mes parents traçaient des lignes au crayon à papier pour que j'écrive bien droit sur la carte postale de ma grand-mère, qui était professeur de français, latin et grec et ne plaisantait pas avec l'orthographe. Puis, quand j'ai compris que les lignes pouvaient être effacées, je m'appliquais à écrire bien droit avant de prendre ma gomme et de les effacer, pour faire croire que je savais écrire comme une grande ! Quand j'ai su écrire sans utiliser les lignes, je me suis amusée à écrire dans tous les sens et à utiliser le moindre coin de libre, surtout quand je n'avais plus de place sur le côté gauche de la carte postale, car je voulais l'envoyer sans enveloppe !

Finalement, j'ai toujours du plaisir à écrire et à envoyer des cartes postales, car le but est de faire plaisir à celui qui la reçoit et de lui montrer qu'on pense à lui. Le message n'a pas besoin d'être très long. J'aime aussi prendre le temps de visiter un, deux ou trois marchans pour choisir une carte postale qui me plaît et dont je suis sûre qu'elle plaira au destinataire.

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Néanmoins, je trouve l'idée de Joe Velluto très intéressante. Envoyer le ticket d'entrée d'un musée, le papier d'emballage d'une pâtisserie ou une coquille d'huître pourquoi pas. Après, la question est de savoir si le destinataire comprendra le sens et toute la poésie de ce cadeau insolite ? Peut-être faudra-t-il simplement choisir à qui on l'envoie ? 

Je ne suis pas certaine de sauter le pas. En fait, j'aime trop réfléchir, les yeux en l'air, la tête appuyée sur un coude et jouer avec mon stylo, à ce que je vais écrire dans ma carte postale. C'est d'ailleurs un peu le même principe que l'écriture d'un blog... 

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Je vais y réfléchir pour l'année prochaine...  

Pour en savoir plus sur son projet "A piece of", en italien. Sinon, vous pouvez le lire en anglais ici.

Et vous, vous en pensez quoi ?

 

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